Alost, une ville de femmes ?

Réfugiés près d'Alost, ce qu'ils ne peuvent emporter est sur le trottoir, 1914

 

La majorité des victimes résident dans la périphérie de la ville et non au centre.

 

PEUR SUR LA VILLE. La mise à exécution du travail obligatoire dans la zone des étapes à partir du mois d’octobre 1916 a un impact considérable sur les communautés locales. Un manque croissant de main d’oeuvre pousse l’occupant à réquisitionner de très nombreux hommes. La plupart du temps, cela se passe de manière plutôt brutale et les victimes n’ont que peu de temps pour se préparer à leur départ. Une fois arrivés sur le lieu de leur travail – le plus souvent sur les lignes arrières du front allemand – ces hommes commencent à vivre un calvaire lié à la dureté du labeur, à la malnutrition et au manque d’hygiène. Bon nombre ne survivent pas à la déportation.

Lors d’une première convocation, le 16 octobre 1916, environ 600 hommes sont regroupés et emmenés. Ils sont incorporés à un « Zivilarbeiter Bataillon » (‘ZAB’) dans la ville française de Le Cateau. Une deuxième réquisition a lieu le 9 novembre 1916. A nouveau, les soldats allemands arrêtent quelque 600 hommes et les emmènent dans des entrepôts près de la gare. Ils sont également emmené en France, dans un camp près d’Onville. Plus tard, plusieurs autres rafles de moindre importance s’ensuivent, lors desquelles les Allemands emmènent à chaque fois 10 à 20 hommes.

 

QUARTIERS DE DEPORTES. Un plan d’Alost datant de la période 14-18 montre d’où viennent les travailleurs forcés. La plupart des victimes sont originaires de la périphérie de la ville. Au XIXe siècle, les quartiers ouvriers se développent rapidement, suite à l’essor de l’industrie textile. C’est notamment le cas sur la rive droite de la Dendre. Dans les parages de la Moorselbaan – Groenstraat – Binnenstraat, environ 275 hommes sont déportés. Dans certaines maisons, on compte 2 déportés.

Des situations comparables existent à l’ouest de la ville, dans le quartier Sint-Job, et au nord,  près de la Ledebaan. Dans le quartier ouvrier proche de la Guldenboomplein, qui compte une centaine de maisons réparties sur 4 ruelles, 40 hommes sont déportés.

 

Ma famille

Des victimes de guerre dans ma famille ou dans mon quartier ?

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